En raison de leur fonctionnement horizontal et sans intermédiaire, de leur instantanéité et de leur globalisation, les réseaux sociaux ont profondément bouleversé les modes de communication et de diffusion de l’information entre citoyens, administrations, entreprises ou médias. Comment ces « agora » numériques ont-elles modifié le débat public et les interactions citoyennes ? Pour répondre à cette question, le Conseil d’État a organisé, le 27 octobre, la conférence inaugurale du cycle sur les réseaux sociaux sur le thème de la transformation de la vie en société et du débat public.
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Les réseaux sociaux, vecteurs de transformation de la vie en société et du débat public
Intervenants :
- Dominique Cardon, professeur de sociologie à Sciences Po Paris et directeur scientifique du Medialab, laboratoire de recherche interdisciplinaire qui mène des recherches sur la place du numérique dans nos sociétés. Les travaux de Dominique Cardon portent sur les usages d’internet et du numérique (réseaux sociaux, blogs) ou encore la place des algorithmes et leurs impacts dans la vie des citoyens.
- Philippe Colombet, directeur du journal La Croix. Il a notamment travaillé chez Google comme directeur des partenariats pour Google Books et Google News. Il a également été en charge de la transformation numérique du Groupe Bayard avant de devenir le directeur du journal.
- Dominique Reynié, professeur des universités à Sciences Po Paris et directeur général de Fondapol. Ses travaux portent sur les grands enjeux de société, qu’ils soient politiques, économiques ou sociaux. Il a notamment travaillé sur le populisme, les questions européennes et sur les évolutions politiques en France.
Le vice-président du Conseil d’État, Bruno Lasserre, a prononcé un discours d’ouverture et les débats ont été modérés par Martine de Boisdeffre, présidente de la section du rapport et des études.
Voir le programme détaillé et le dossier du participant.
> La présentation du cycle de conférences sur les réseaux sociaux
Parole aux experts
En offrant un mode d’expression directe aux citoyens, les réseaux sociaux renouent avec l’idéal d’une forme de démocratie directe ou plus participative, dans laquelle chaque citoyen peut exprimer ses idées. Mais, par les fonctionnalités particulières qu’ils offrent, les réseaux sociaux facilitent ou exacerbent des comportements malveillants ou haineux, la diffusion d’informations erronées ou de fausses informations à des fins politiques ou de propagande, la création de « bulles de filtre » qui confortent chaque utilisateur dans ses préjugés et convictions, etc.
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