(1924-2016)
En janvier 1953, Louise Cadoux intègre le Conseil d’État à sa sortie de l’Ena (promotion « Jean Giraudoux »).
Après quinze ans d’exercice au sein de l’institution, Louise Cadoux est détachée au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) où elle est chargée de mettre en place une documentation moderne en sciences humaines et sociales. Elle s’implique dans le groupe de réflexion « Information scientifique et technique » qui propose en 1971 une politique nationale de la recherche en vue de favoriser les publications en langue française.
De retour au Conseil d’État en 1975, elle est rapporteure dans de nombreuses affaires contentieuses. Elle instruit notamment le célèbre recours contre le décret gouvernemental de novembre 1977 qui réservait le droit au regroupement familial aux seuls membres de la famille d’un ressortissant étranger qui ne demandaient pas l’accès au marché du travail.
Après avoir succédé à Jacqueline Bauchet à la présidence de la première section de la Commission spéciale de cassation des pensions, elle rejoint en 1980 la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) en tant que membre puis vice-présidente déléguée en 1985. Elle s’y investit sur les questions de protection de la vie privée dans un contexte d’informatisation croissante des données personnelles et de développement de la société de l’information.