Son appellation s’explique par son usage comme salle d’attente, comme en témoigne la banquette encastrée dans la boiserie.
Le tableau sur le mur sud daté de 1644 (et attribué à tort à Philippe de Champaigne) serait un portrait allégorique d’Anne d’Autriche, représentée en Athéna, malgré les doutes concernant la genèse de l’œuvre. Anne d’Autriche a habité le Palais-Royal de 1643 à 1651 après la mort de son mari, le roi Louis XIII, abandonnant le Louvre jugé trop incommode. Le choix de la déesse Athéna n’est pas anodin puisque celle-ci représente la guerre, mais est également protectrice de l’État, garante de l’équité des lois, soutien de l’agriculture, symbole de la sagesse et protectrice des arts et des lettres. La tête de Méduse, ayant des serpents comme cheveux, que l’on peut apercevoir à ses pieds, lui a été offerte par Persée en remerciement pour son aide. La représentation aurait donc eu pour but d’honorer Anne d’Autriche, veuve « forte » et régente pendant la minorité de Louis XIV.
Sur le mur est se trouve un grand tableau de Merry Joseph Blondel réalisé en 1834 à la demande de Louis-Philippe. La scène représente une visite de Napoléon le 19 août 1807 au Palais-Royal où siégeait le Tribunat, assemblée consultative qui venait d’être supprimée. L’homme en habit bleu est Jean-Pierre Fabre, dit Fabre de l’Aude, le président du Tribunat. Napoléon, fâché de sa présence, quitte le palais en repoussant les plans d’aménagement proposés par les deux architectes à droite (Beaumont et Fontaine).
La tapisserie sur le mur nord réalisée pour le roi (d’où les deux LL dans les marges) en laine, soie et fils d’or vers 1685 par la manufacture des Gobelins, appartient à une série de tentures représentant l’histoire de Moïse. Elle représente une scène peu connue, Moïse enfant foulant aux pieds la couronne de Pharaon, d’après un tableau de Nicolas Poussin. Il ne s’agit pas du jugement de Salomon comme un examen trop rapide le fait dire parfois.