Odilon Barrot

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1791 - 1873

Odilon Barrot fut le premier vice-président du Conseil d'État de la IIIe République. Le Conseil, après avoir été remplacé par une commission provisoire après la chute du Second Empire (1870), venait d'être réorganisé par la loi du 24 mai 1872, lorsque Odilon Barrot fut nommé à sa tête par le président Thiers.

Les liens qui l'attachaient à l'institution étaient anciens. Il avait été avocat aux conseils du roi de 1814 à 1830 et conseiller d'État en service extraordinaire pendant quelques mois, en 1830 et 1831, en qualité de préfet de la Seine. Il avait déjà présidé le Conseil d'État de 1848 à 1849, en tant que ministre de la Justice.

A la fois attaché aux principes de 1789 et soucieux de maintenir l'ordre politique, Odilon Barrot était entré dans la vie politique en 1830. Chef de la "gauche dynastique", il organisa la campagne des banquets qui provoqua la Révolution de 1848. Rallié à la Deuxième République, il fut nommé chef du gouvernement, le 20 décembre 1848. Ses convictions libérales, alors que le prince-président s'orientait déjà vers un pouvoir autoritaire, lui valurent d'être renvoyé en octobre 1849. Il resta, après le coup d'Etat du 2 décembre 1851, un opposant de Napoléon III.

Parallèlement à son activité politique, il se consacra à la rédaction d'ouvrages de réflexion juridique : Examen du traité de droit pénal de Rossi, De la centralisation et de ses effets et De l'organisation judiciaire en France. Il y affirmait son hostilité à la centralisation, y défendait la primauté de la justice morale sur la justice sociale et s'y montrait soucieux d'associer les citoyens à l'exercice de la justice par la généralisation du jury.

 

© Lithographie d'Odilon Barrot par C. Bornemann, château de Compiègne. Copyright RMN