Georges Cuvier

Passer la navigation de l'article pour arriver après Passer la navigation de l'article pour arriver avant
Passer le partage de l'article pour arriver après
Passer le partage de l'article pour arriver avant

1769 - 1832

La postérité a surtout retenu de Georges Cuvier le souvenir d'un grand naturaliste. Pourtant, il fit aussi des études de droit et devint, par un goût très vif des affaires publiques, un grand serviteur de l'État.

Il naquit à Montbéliard en 1769, au sein d'une famille modeste et manifesta très tôt son goût pour les sciences naturelles. Il ne devait jamais le perdre : à la fin de sa carrière, pendant une séance au Conseil d'État, il s'essaya à dessiner la girafe qui allait être offerte à Charles X.

Ses amples connaissances scientifiques l'amenèrent à Paris. Dès 1799, il reçut la chaire d'histoire naturelle du Collège de France et devint, en 1803, secrétaire perpétuel de la classe des sciences de l'Institut.

C'est à ce titre qu'il noua, en 1808, son premier lien avec le Conseil d'État, en y présentant un brillant "Rapport historique sur les progrès des sciences naturelles depuis 1789". Puis il travailla à l'Instruction publique comme conseiller de l'Université à partir de 1808.

Le 14 avril 1813, Napoléon le nomma maître des requêtes au Conseil d'État.

Il fut l'une des figures importantes du Conseil d'État de la Restauration. Membre, depuis son entrée au Conseil d'Etat, du Comité de l'intérieur, il en devint le vice-président en 1819. Le Conseil d'État était alors en butte aux critiques des ultras comme des libéraux. Cuvier s'employa à le défendre et consacra de nombreux mémoires à l'amélioration de son fonctionnement. Il mit notamment en lumière le rôle que le Conseil d'État avait à exercer comme défenseur des droits des citoyens face à l'administration.

Au demeurant, il restait attaché à des conceptions libérales et savait les défendre avec fermeté. Ainsi se montra-t-il hostile à la censure de la presse sous le règne de Charles X. Président par deux fois du Conseil royal de l'Université, il défendit les facultés de théologie protestante. Il introduisit les cours de droit administratif dans les facultés (1819) et projeta la création d'une école supérieure d'administration, qui n'aboutit pas. Les différents gouvernements lui confièrent plusieurs fois le soin de présenter aux Chambres les projets de loi.

En 1830, il redevint vice-président du comité de l'intérieur et du commerce. Un an plus tard, Louis-Philippe le fit pair de France. Le décret le nommant vice-président du Conseil d'État était à la signature, lorsqu'il mourut, le 12 mai 1832.

 

© Photo - Conseil d'État, droits réservés