(née en 1948)
Martine Denis-Linton devient la première femme à exercer les fonctions de présidente de la Cour nationale du droit d’asile en 2009. Durant 6 années, elle accompagne la transformation de la Cour, devenue une juridiction administrative à part entière : elle lance le recrutement de présidents permanents, de nouveaux rapporteurs et secrétaires d’audience, le réaménagement des salles d’audience, ou encore la dématérialisation des procédures et la modernisation des outils de travail. C’est elle qui élabore le premier projet de juridiction de l’histoire de la CNDA (2010-2012) et favorise le développement d’une vie de juridiction au sein de la Cour.
Vingt-cinq ans plus tôt, Martine Denis-Linton intègre le Conseil d’Etat (1985) et y exerce, entre autres fonctions, celles de commissaire du gouvernement (aujourd’hui rapporteure publique) de 1990 à 1997 et de conseiller juridique, notamment à la section des travaux publics en1992.
Durant son parcours, Martine Denis-Linton occupe successivement les fonctions de cheffe de cabinet du garde des Sceaux, ministre de la Justice (1981-1985), chargée de mission auprès du président du Conseil constitutionnel (1988-1990), rapporteure adjointe auprès du Conseil constitutionnel (1992-1996). Elle rejoint ensuite le ministère de l’Education nationale, de la recherche et de la technologie en tant que directrice des affaires juridiques (1997-2000). Directrice du cabinet du président de l’Assemblée nationale (2000-2002), elle devient en 2002, commissaire du gouvernement à la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations intervenues du fait des législations antisémites en vigueur pendant l’Occupation. Elle est, depuis 2015, présidente de la chambre de discipline de l’Ordre national des pharmaciens et, depuis 2020, membre et référente déontologue de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.