(1920-2001)
Marcelle Pipien débute sa carrière en tant qu’institutrice, avant de rejoindre la justice administrative, qu’elle ne quittera plus.
Elle intègre le Conseil d’État en 1948 en tant que secrétaire d’administration, puis trois ans plus tard, entre à l’ENA (promotion « Paul Cambon »). À sa sortie en 1953, elle rejoint le conseil de préfecture de Rouen – ancêtre du tribunal administratif – où elle est nommée conseillère. Elle devient ainsi la première magistrate administrative de l’Histoire.
En 1955, elle rejoint le tribunal administratif de Versailles. Dix-huit ans plus tard, elle devient la première femme présidente de tribunal administratif, à Rouen, en 1973.
Elle retourne à Versailles en 1977 en tant que vice-présidente, avant de devenir présidente de la juridiction en 1979. Un poste peu enviable à l’époque car la juridiction se trouve dans une situation difficile, sur le plan matériel comme des ressources humaines. Elle y restera jusqu’à son départ à la retraite en 1986. Durant ces années, elle suit notamment le transfert du tribunal dans de nouveaux locaux et mène le chantier de l’informatisation de la juridiction.
"C’est une femme d’une intelligence très vive, de beaucoup d’autorité et d‘un courage qui force l’admiration. (…) Respectée de tous, Mme Pipien fait régner (…) une ambiance qui permet à chacun de donner le maximum de ses possibilités tout en trouvant les conditions de son épanouissement personnel."
Compte-rendu d’inspection du tribunal administratif de Versailles