Afin d’honorer la mémoire de Georges Pompidou, ancien Président de la République, ancien Premier ministre, homme de lettres et maitre des requêtes de 1946 à 1954, le Conseil d’État vient de donner son nom à sa bibliothèque.
Il s’agit d’un baptême doublement symbolique pour ce normalien et agrégé de lettres qui publia une Anthologie de la poésie française et fréquenta cette bibliothèque au cours de ses années au Conseil d’État en tant que rapporteur à la section du contentieux.
Georges Pompidou est nommé maître des requêtes au Conseil d’État en 1946. Il travaillera pendant huit ans à la section du contentieux.
Treize ans plus tard, lors d’une visite officielle au Conseil d’État, alors Président de la République, il évoquera les deux missions de l’institution et leur importance au sein de l’État de droit : en tant que conseiller juridique en « attir[ant] sans relâche l’attention du Gouvernement sur les allègements, sur les simplifications qui peuvent être apportés à notre législation et à notre règlementation » et en tant que « juge des relations entre un État fort et des citoyens isolés, (...) protecteur des libertés individuelles. »
Successivement directeur du cabinet du général de Gaulle où il participa à l’élaboration de la future Constitution de la Ve République, membre du Conseil constitutionnel, Premier ministre puis Président de la République, Georges Pompidou garda du Conseil d’État le souvenir d’une expérience singulière dont, disait-il « j’ai pu mesurer tout le prix lorsque je me suis trouvé à la tête du Gouvernement et qui me permet d’apprécier l’importance que revêt le rôle du Conseil d’État. »
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La bibliothèque du Conseil d’État
La bibliothèque du Conseil d’État est une bibliothèque administrative spécialisée en droit, dédiée au travail et aux recherches des membres de l’institution.
Compte tenu de la spécificité d’une partie de ses collections (caractère patrimonial, rareté, etc.), elle peut aussi accueillir, sur habilitation, des chercheurs en histoire du droit ou des historiens intéressés par l’histoire du Conseil d’État.