Dispositions spécifiques aux différents types daide sociale |
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REVENU MINIMUM DINSERTION (RMI) | ||
Mots clés : Revenu minimum dinsertion (RMI) - Répétition de lindu - Fraude |
Dossier n° 070277
Mme F...
Séance du 27 février 2008
Décision lue en séance publique le 7 avril 2008
Vu la requête du 21 août 2006, présentée par Mme S..., tendant à lannulation de la décision du 16 juin 2006 par laquelle la commission départementale daide sociale de la Meuse a rejeté sa demande tendant à lannulation de la décision du 2 mars 2006 du président du conseil général de ce département rejetant sa demande de remise gracieuse de lindu dallocation de revenu minimum dinsertion dun montant de 2 670 euros mis à sa charge ;
La requérante soutient que la faiblesse de ses revenus et sa situation de parent isolé avec quatre enfants à charge lui donnent droit au bénéfice du revenu minimum dinsertion ;
Vu la décision attaquée ;
Vu les pièces du dossier dont il ressort que la requête a été communiquée au président du conseil général de la Meuse qui na pas produit de mémoire en défense ;
Vu les autres pièces produites et jointes au dossier ;
Vu le code de laction sociale et des familles ;
Vu les lettres du 20 février 2007 invitant les parties à faire connaître au secrétariat de la commission centrale daide sociale si elles souhaitent être entendues à laudience ;
Après avoir entendu à laudience publique du 6 mai 2008 Mlle Bretonneau, rapporteure, et après en avoir délibéré hors la présence des parties, à lissue de la séance publique ;
Considérant quil résulte de linstruction que Mme S... bénéficiait, depuis juin 1997, du revenu minimum dinsertion pour cinq personnes ; quayant déclaré tardivement le départ du foyer de lune de ses filles, elle sest vu notifier, le 8 octobre 2005, un indu dallocation revenu minimum dinsertion dun montant de 2 670 euros, correspondant à un trop-perçu dallocations au cours de la période du 1er octobre 2003 au 31 janvier 2005 durant laquelle sa fille nétait plus à sa charge ; que par une décision notifiée le 2 mars 2006, le président du conseil général de la Meuse a refusé daccorder à Mme S... la remise gracieuse de dette quelle sollicitait ; que Mme S... fait appel de la décision de la commission départementale de la Meuse rejetant sa demande de réformation de la décision du président du conseil général ;
Considérant, dune part, que lindu, dont le bien-fondé nest pas contesté, trouve pour lessentiel son origine dans une omission de la requérante ne révélant pas dintention frauduleuse ; que si cette dernière reconnaît, après sêtre aperçue de son erreur, avoir tardé à régulariser sa situation auprès de lorganisme payeur, cette circonstance, qui ne concerne quune fraction résiduelle de lindu en cause, ne saurait à elle seule justifier un refus de remise gracieuse pour la fraction de lindu qui ne trouve pas son origine dans la fraude ;
Considérant, dautre part, quil résulte de linstruction que Mme S..., célibataire avec trois enfants à charge dont une fille mineure handicapée, est encore à ce jour bénéficiaire du revenu minium dinsertion et perçoit des ressources mensuelles dun montant total denviron 1 000 euros ; quelle doit ainsi être regardée comme se trouvant dans une situation de précarité lempêchant de sacquitter de la totalité de la dette mise à sa charge ;
Considérant quil résulte de ce qui précède que Mme S... est fondée à soutenir que cest à tort que la commission départementale daide sociale a rejeté sa demande ; quil y a lieu, dans les circonstances de lespèce, de limiter le montant de la dette mise à sa charge à la somme de 700 euros,
Décide
Art. 1er. - La décision de la commission départementale daide sociale de la Meuse du 16 juin 2006 ensemble la décision du président du conseil général de la Meuse du 2 mars 2006, sont annulées.
Art. 2. - La dette laissée à la charge de Mme S... est limitée à la somme de 700 euros.
Art. 3. - La présente décision sera transmise au ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité, au ministre du logement et de la ville à qui il revient den assurer lexécution.
Délibéré par la commission centrale daide sociale dans la séance non publique, à lissue de la séance publique du 6 mai 2008 où siégeaient M. Mary, président, Mme Perez-Vieu, assesseure, Mlle Bretonneau, rapporteure.
Décision lue en séance publique le 15 mai 2008.
La République mande et ordonne au ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité, au ministre du logement et de la ville, chacun en ce qui le concerne, et à tous huissiers à ce requis en ce qui concerne les voies de droit commun contre les parties privées, de pourvoir à lexécution de la présente décision.
Le président La rapporteure
Pour ampliation,
Le secrétaire général
de la commission centrale daide sociale,
M. Defer